“Les Bornées c’est un projet de féminisation et de démocratisation du cyclisme en France”

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Début Janvier j’étais invitée par la team de la Global Sports Week à Paris pour découvrir Platform A, l’accélérateur de startups d’Adidas situé à Station F. L’occasion pour moi de recroiser Vanessa MOHLI et Maude BAUDIER, cofondatrices de « Les Bornées », une startup accompagnée par Adidas Paris qui fait du développement du sport féminin, et plus particulièrement du cyclisme féminin, sa mission. Nous nous étions vues quelques mois plus tôt sur les Champs Elysées, sur un vélo, lors de la Randonnée du Tour by FDJ. Une balade à vélo organisée quelques heures avant l’arrivée du Tour de France à Paris. Rencontres avec deux entrepreneures engagées et déterminées à faire bouger le monde très masculin du cyclisme!

Pouvez-vous vous présenter et nous présenter votre start-up Les Bornées ?
Bonjour je m’appelle Vanessa. Je m’appelle Maude. Le projet Les Bornées c’est un projet de féminisation et de démocratisation du cyclisme en France. L’objectif est de mettre plus de femmes sur des vélos et idéalement les inciter à une pratique qui soit de plus en plus régulière et peut-être un jour sportive aussi. 

Comment vous est venue l’idée de ce projet?
Le projet il est venu d’un défi personnel en fait. On s’est lancé le défi de faire l’étape du Tour et on s’est pris quelques réflexions un peu misogynes et sexistes qui nous ont motivé à s’intéresser à ce marché. Et en s’y intéressant, on s’est rendu compte que le pourcentage de femmes était très faible. Il fallait agir et on a lancé le projet Les Bornées comme cela. 

Comment mobilisez vous votre communauté?
Alors l’apport il est assez simple. Aujourd’hui peu importe ton niveau en vélo peu importe que tu sois un homme ou une femme tu peux venir rouler avec nous. Comment ça se traduit aujourd’hui? En concret on organise chaque semaine, avec des ambassadeurs qui nous représentent, des rides un peu partout en France. Aujourd’hui dans 8 villes. On permet à tout un chacun de pouvoir venir rouler avec ces ambassadeurs qui encadrent les sorties vélo. 

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Une publication partagée par Les Bornées (@lesbornees) le 7 Déc. 2019 à 11 :30 PST

Quels sont les avantages d’être accompagné par Adidas et son accélérateur de start-up à Station F, Platform A ?
La première chose que ça nous apporte c’est un cadre en fait. Quand on est une petite structure, une start-up, on se retrouve très vite débordé par plein de sujets. Ils ont l’habitude de gérer ce genre de choses. Donc la première chose déjà, ils nous ont permis de nous focus sur les bons sujets et bien penser correctement comment on souhaitait amener le projet Les Bornées et par quelle méthodologie. Le deuxième point je dirais que c’est le réseau puisqu’ils connaissent beaucoup de personnes. Quand on a besoin d’une compétence, d’une rencontre, d’un échange, ils sont capable de nous mettre en relation. Chose que l’on n’a pas quand on est tout seul finalement ou très peu. Et le dernier point ca va être la possibilité de peut-être co-créer ensemble un événement puisque toute plateforme qui est ici a pour but de co-créer des choses avec les start-up. Et nous ça serait plutôt dans un objectif événementiel.

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Quel message pourriez-vous faire passer aux marques et aux médias pour les inciter à miser davantage sur le sport féminin?
On est autant consommatrice de médias et de télé que les hommes, on va être intéressé par le sport au féminin et je dirais même que les hommes le sont de plus en plus. Donc en fait finalement il y a un public. On attend juste d’avoir des choses à voir. Et le sport au féminin, c’est pas uniquement des princesses et des paillettes. Le sport au féminin peu importe comment tu t’habilles peu importe comment tu pratiques c’est le sport pour tous. 

Comment voyez-vous l’avenir du sport au féminin dans les 5 prochaines années?
Je pense qu’il va complètement être disrupté c’est-à-dire que la femme telle qu’on la voit avec sa vie avec le sport les enfants etc ça ne ressemble plus à nouvelle génération. Le sport au féminin il va s’intégrer dans une pratique qui va être globale, qui va être depuis tout petit jusqu’à très âgé. C’est un sport qui ne va pas être axé uniquement sur un sport très médiatisé comme quelques sports qui sont vraiment très très très médiatisés. Dans 5 ans j’ose espérer que tous les sports féminins auront leur quote part de médiatisation. Et on sera là justement pour aider à cette disruption. 

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Quel conseil pouvez-vous donner à quelqu’un qui lance sa start-up?
Il y en a plein. Une grande liste! Il y en a trop. Bien s’entourer. Que ce soit d’un point de vue humain ou d’un point de vue structure. On choisit pas la bonne structure, on peut prendre des gros risques financiers quand on lance sa start-up donc il vaut mieux être bien cadré. Bien s’outiller. On a peu de temps. Beaucoup de choses à faire et pas de staff comparé à des gros groupes donc avoir les bons outils qui permettent d’optimiser de bien organiser et de bien bien faire son travail. Et puis avoir conscience que c’est un changement de vie. On vit sur des montagnes russes en permanence. Oui ceux qui s’imaginent que devenir entrepreneur c’est devenir un futur potentiel milliardaire et avoir une vie de rêve sur des yachts, il vaut mieux rester salarié, c’est beaucoup mieux!

Bonne route à Maude et Vanessa dans ce projet passionnant et plein de potentiel !

L'auteur de cet article

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