Loic Yviquel : « Les femmes ont la capacité à mobiliser pour réussir une campagne de social sponsoring »

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Loic Yviquel , CEO de la startup Sponsorise Me nous explique comment sa plateforme peut aider à développer et médiatiser le sport féminin. Et tout cela grâce à l’art qu’ont les femmes de raconter des histoires et mobiliser leurs communautés sur les réseaux sociaux. Entretien. 

 

Pouvez-vous nous présenter Sponsorise Me ?

Sponsorise Me est une plateforme de Social Sponsoring, à la croisée entre le crowdfunding et le sponsoring traditionnel. Le principe est que les marques définissent le type de projets qu’elles sont prêtes à aider, à partir du moment où le sportif ou le projet arrive à mobiliser une communauté derrière lui, et on les aide à se financer et à financer l’ensemble de leur projet.

 

Le crowdfunding n’était pas le modèle initial, pouvez-vous nous en dire plus ?

Effectivement ce n’était pas le modèle initial, dans l’univers des startups on a effectué ce qu’on appelle un pivot, on a pivoté pour arriver sur ce modèle aujourd’hui, qui est un modèle où la marque garde sa place, mais c’est aussi une communauté qui va s’engager derrière le sportif, ce qui intéresse fondamentalement la marque.

 

Pourquoi était-il indispensable de créer une plateforme de financement participatif exclusivement dédiée au sport ?

Aujourd’hui la marque est légitime dans le sport. Dans l’environnement du sport on est habitué à voir la marque sous des formes de publicité traditionnelles, et à la fois pour le sportif, qui arbore une marque, ça en est même statutaire. J’ai fait du ski à un tout petit niveau, et dès que vous avez un sponsor cela prouve que vous êtes reconnus. Il existe donc cette spécificité dans le domaine du sport, ce qui explique que nous y avons débuté. Peut-être que demain nous élargirons mais pour le moment nous allons rester dans le domaine du sport.

 

Pourquoi les gens s’investissent-ils plus facilement sur des projets issus de plateformes digitales ?

Tout d’abord car la monétisation va être plus facile, et ensuite car le sportif va proposer des contreparties qui vont intéresser le fan. Faire une séance de boxe avec Sara Ourahmoune, obtenir des gants dédicacés, ce genre de choses. C’est l’occasion pour le sportif de partager son histoire et pour le supporter de participer lui aussi à l’histoire du sportif.

Voir une campagne sport féminin

 

Le Storytelling est-il un art mieux maîtrisé par les femmes ?

Effectivement la gent féminine a cette dimension esthétique qui fait que dans le contenu qu’elle va produire et dans l’histoire qu’elle va raconter, il y a un petit plus. Ce n’est pas un hasard si la plateforme a rapporté quasiment 500 000 euros à l’économie du sport féminin. Les femmes ont la capacité à mobiliser, savoir parler à leur communauté et apporter cette petite touche d’esthétisme dont on a besoin pour réussir une campagne chez nous.

 

 

Pensez-vous que le type de partenariat comme celui réalisé par la FDJ va permettre une accélération du changement des mentalités face au sport féminin ?

Aujourd’hui cela crédibilise la démarche. Quand un acteur comme la Française des Jeux s’engage sur le territoire du sport féminin, c’est une belle marque qui crédibilise l’ensemble des projets qui vont être aidés par la plateforme et donc la FDJ.

 

Vous avez été l’une des premières startups à répondre à l’appel d’Anne Hidalgo concernant l’organisation des JO 2024. Que représentent les Jeux Olympiques pour vous? 

Au-delà d’une startup c’est une opportunité pour un pays. Les conséquences que cela aura pour nous sont anecdotiques. Ce qui est extraordinaire c’est la dynamique que cela va créer dans notre pays. Moi j’ai l’habitude d’aller aux JO avec ma famille car il y a une dynamique et un engouement qui existent autour de cet évènement qui est exceptionnel. Ensuite de manière anecdotique cela aura surement des conséquences positives pour la startup. Nombre de personnes voudront faire financer leurs projets. Des marques vont s’engager derrière le sport. Tony Estanguet et la candidature d’une manière générale transpirent cette volonté de partage et de générosité.

 

Pour conclure, comment voyez-vous Sponsorise Me en 2024 ?

Je la vois dans beaucoup de pays, avec plein de sportifs qui étaient chez Sponsorise Me aujourd’hui, et qui seront aux JO 2024 car ils ont réussi à financer leur préparation grâce à la plateforme.

 

Merci à Loic Yviquel d’avoir accepté de répondre à nos questions. Nous souhaitons la meilleure des réussites à Sponsorise Me. Il n’y a pas de doutes que nous entendrons  à l’avenir parler de social sponsoring. 

 

 

Etudiant en communication, je suis passionné de sport. Mon mémoire de fin d’études observe les pratiques digitales des clubs de Ligue 1 dans un objectif, lier mes deux passions afin de développer une expertise du secteur.

L'auteur de cet article

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